Ce que tu as fait de moi Karine Giebel
Quand j'aime quelque chose, aussi bien en termes de musique que de lecture, j'ai tendance à m'enflammer et à aller au bout du truc. Donc après avoir parcouru les ouvrages de Sylvain Tesson, Franck Thilliez, Henri Loevenbruck je m'attaque à Karine Giebel dont j'ai déjà lu et adoré « Chambres noires » et « Glen Affric ».
Cette fois-ci, il s'agit de « Ce que tu as fait de moi », une sorte de huis clos dans le commissariat de L. Il s'est passé quelque chose de grave. Le commissaire divisionnaire Jaubert et le commandant Delaporte de l'IGPN - la police des polices ou encore les bœufs-carotte- interrogent le lieutenant Laëtitia Graminski et le commandant divisionnaire Richard Ménainville dans deux salles d'interrogatoire.
Richard est le patron des stups et Laëtitia une jeune stagiaire et, à tour de rôle, ils vont dérouler l'histoire qui a abouti au drame car on devine très tôt que les faits sont des plus graves.
Au début j'ai cru à une histoire vile et banale comme il en existe dans moults romans mais très vite le poison s'est distillé dans mes veines comme une drogue. Où Karine nous mène-t-elle ? Ce qui semblait simple et clair au début l'est de moins en moins.
C'est l'histoire d'un drame où se mêlent haine, amour, violence, manipulation. C'est l'histoire d'une passion qui se transforme en drogue dure, où les doses sont de plus en plus fortes et laissent de plus en plus de traces. Où allons-nous ? Vers la désintoxication ou vers l'overdose ?
J'ai écouté le livre en audiobook avec 2 voix (celle de Vincent Schmitt et celle de Lila Tamazi) et je trouve que cela a encore réhaussé le suspens : l'histoire reste fluide bien qu'on passe d'une version à l'autre au travers de courts chapitres. Mais malgré cette fluidité, l'atmosphère est de plus en plus pesante au fur et à mesure de la lecture : les versions coïncident mais cela durera-t-il jusqu'au bout ?
J'ai beaucoup aimé ce livre même si pour moi Glen Affric, mon coup de cœur 2021 reste bien au-dessus. Une chose est sûre, Karine Giebel agit sur moi comme une drogue mais je vous assure je ne risque pas l'overdose.
Je retourne pour quelques temps vers Henri Loevenbruck avec « Le cycle de la Moïra » pour faire une pause car oui ce type de lecture ne laisse pas indemne et ensuite je lirai « Toutes blessent la dernière tue » qui je le crains déjà me marquera. Merci Karine...
Écrit par le Daddy
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