Red Rising - T1 Pierce Brown
Si vous avez lu mon article sur « Mes sagas en cours », vous savez déjà que j'ai commencé la série littéraire Red Rising. J'ai d'ailleurs introduit ma chronique avec la citation suivante :
« J'aurais pu vivre en paix. Mes ennemis m'ont jeté dans la guerre. »
En effet, pour moi, cette phrase résume à elle seule l'intrigue principale du premier tome mettant en action le personnage de Darrow. Dans cette société dystopique, le monde est divisé en castes de couleur, chacune d'entre elles ayant son rôle à jouer. En haut, il y a les Ors, réputés pour vivre dans l'abondance en étant les plus puissants de cette société. En bas, on retrouve les Rouges, des miniers ou plutôt des esclaves, condamnés à mourir jeunes au vu de la dangerosité de leurs conditions de travail. La moindre tentative de rébellion est immédiatement matée et les responsables pendus : vivre dans la peur et la crainte, voilà à quoi en sont réduits les Rouges.
Or, la femme de Darrow fait justement partie de ces rebelles qui sont prêts à perdre la vie pour voler des instants de liberté. La sentence tombe, elle est exécutée. Pris d'une soif de vengeance, Darrow - d'abord miraculeusement sauvé de la pendaison - se nourrit d'une irrépressible soif de vengeance et le besoin de détruire cette société de l'intérieur. Pour se faire, une seule solution : infiltrer les Ors, la caste ultime pour pouvoir mener une véritable révolution interne.
Il faut tout de même préciser, que les Ors sont reconnaissables entre mille ne serait-ce que par la couleur de leurs yeux. Darrow parviendra-t-il à se métamorphoser physiquement mais surtout à adopter un état d'esprit on ne peut plus éloigné de qui il est vraiment ? Est-il réellement possible de réussir à infiltrer la caste la plus haute, la plus prestigieuse sans trahir une seule fois ses origines ?
J'ai dévoré ce premier tome à la fois unique en son genre mais dans lequel on retrouve des petites touches de Hunger Games ou encore de Divergente. On rentre très rapidement dans l'histoire, avec cette envie de savoir si Darrow réussira à mener sa mission et à détruire le système de l'intérieur. Au travers de sa propre revanche personnelle, il s'agit de rendre le monde plus juste, plus honnête et surtout plus égalitaire. Sans le savoir, il porte en lui les espoirs et les revendications de tout un peuple qui n'est pas seulement celui des Rouges.
J'ai surtout été happée par la deuxième partie du roman, celle où - attention SPOIL - une fois que Darrow a infiltré les rangs des Ors, il doit obtenir sa place à l'Institut. En effet, on comprend rapidement que même au sein de la caste la plus élevée, rien n'est acquis et qu'il faut toujours se battre pour se faire une place. Les Ors sont d'ailleurs soumis à de fortes pressions, leur caste étant régie par la dure loi de l'arène : tué ou être tué ? Je trouve que cela permet d'éviter un certain manichéisme qui consisterait à identifier d'une part les gentils - les Rouges - et d'une autre, les méchants - les Ors -. Justement, il y a une subtilité qui se tisse petit à petit avec Darrow qui réalise lui-même que tous les Ors ne sont pas les mêmes. Comment conjuguer sentiments amicaux, revanchards, amoureux et rancuniers ?
Écrit par Valentine
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